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  • Photo du rédacteurfranckandersen

SYNDROME DU NID VIDE

Dernière mise à jour : 9 avr.




Mal de mère dites-vous ? Que non !

Les hommes aussi sont touchés par le syndrome du nid vide. Quand les enfants quittent le cocon, ces départs laissent rarement les parents indifférents et plus loin faire naitre un maelström émotionnel. Entre sentiment de devoir accompli et sentiment d'inachevé la vie essaie de continuer. C'est aussi la fin d'une vitalité de la joie au foyer. Et si les commentaires des copines vont bon train, du type : "tu verras ça passera très vite". Se pose là une certitude à laquelle il faut commencer par torde le cou, même si chacun(e)

réagit avec sa sensibilité. Dans tous les cas ce franchissement est à prendre au sérieux pour madame et monsieur. Ne serait-ce pas là, le moment venu de réinventer la vie à deux ? Et puis, on nous assène qu'on élève pas ses enfants pour soi, mais pour qu'ils deviennent autonomes. Seulement comme souvent la raison ne suffit pas toujours à l'emporter sur l'émotion. Ce serait trop simple. Alors comment assumer ses doléances celles du sacerdoce que représente la maternité/paternité? Les enfants et leurs besoins, leurs copains qui débarquaient, leurs horaires, le frigo à remplir, quand on a une longue carrière de plaintes, il est délicat de tenir le propos inverse du jour au lendemain. C'est quasi avec un sentiment de honte qu'il faudrait avouer ce basculement et c'est là que le silence créé le symptôme. Quand les enfants partent, le blues lui peut élire domicile durablement. Sous couvert d'envie de rien, la dépression exogène risque de se profiler notamment si vous n'êtes pas prêts émotionnellement. Il y a des enjeux familiaux capables d'être anticipé, surtout ceux qui s'inscrivent dans une suite logique. Pas de déni dans le nid, les enfants vont bien partir un jour.

Le double effet kiss-pas-cool

Le syndrôme du nid plein est culpabilisant là où le syndrome du nid vide est moteur d'anxiété. Le double effet Kiss-pas-cool c'est quand ils reviennent, nous explique Corinne Maier auteur de Dehors les enfants, alors vous avez de bonnes raisons d'essayer de vous familiariser avec l'idée de leur (son) départ. Le vide est souvent en proportion d'avoir été des hyper parents comme ceux que l'on nomme aussi des parents hélicoptères qui ont transporté leurs enfants partout. L'enjeu dans la réussite de bien vivre ce départ, tombe sous le bon sens d'avoir su relâcher ce soutien parfois excessif porté aux enfants. En ce moment c'est une tendance culturelle qui fixe à l'extrème la bienveillance préjudiciable à l'autonomisation. Fais bien fais mal, en Europe les garçons partent autours de 27 ans, les filles 25. Aux états unis les enfants entre 18 et 35 ans

restent chez leurs parents. 42% pour les filles, 36% pour les garçons. On impute cette différence au coût élevé des études en Amérique. Sans autre distinction culturelle, quand ils restent c'est parfois avec de mauvaises croyances; notamment celle que le bonheur de leur parents dépendrait d'eux et justifierait le retard à partir. Il faut les aider à prendre conscience que ce n'est pas dangereux que le couple conjugal reprenne ses droits. Le couple parental lui, il varie dans son espace-temps, le planning change,

il ne disparait pas. Se renouveler sur le plan intime et personnel est nécessaire pour les parents. Rien ne fait plus peur que la liberté. Il y a un temps pour tout. Faire des enfants, entreprendre à nouveau des choses. Sur le papier c'est évident, mais sans intégrer ce changement sur un plan émotionnel, ça peut être plus délicat. Certes, pour les parents en garde alternée cette transition est plus facile.

Mais comment vont-ils s'en sortir ?

Parmi les préconisations, il est bon d'anticiper. Communiquer sur les attentes de l'après, le parent doit tempérer son inquiétude : "Mais comment vont-ils s'en sortir ?" Notre avenir est un point important. La pirouette admirable à réaliser tiendrait presque au fait de cultiver, à grand soin, une sorte de nostalgie heureuse. Redonner l'envie, le goût. Le départ d'un enfant va cristalliser toute une gamme d'émotions. Et pourtant oui, c'est légitime d'être triste. Il arrive un moment où l'on veut agir plus que réagir et c'est parfait. Toucher à l'émotionnel sans nécessairement partir dans une longue thérapie est salutaire. Chacun sera différemment porté à entrer dans une relation d'aide, à des moments particuliers. C'est normal d'y souscrire. Que ce soit au détour d'un chapitre de la vie professionnelle ou personnelle. Ici l'épisode de l'enfant qui part, brasse autant d'émotions à lui seul que parfois 20, 25 ans de vie de parents. Vous pensiez être habitués ou échapper au phénomène de vacuité. Pourtant que dire de l'épaisseur des silences.

L'étiquette papa-poule ou maman-poule n'est jamais véritablement valorisée

Il y a une forme de dénigrement autour de ce syndrome du nid vide qui touche 35% des parents. L'étiquette papa-poule-maman-poule n'est jamais véritablement valorisée. Désormais Il faut remplir l'espace libéré" nous dit Charlotte Attry. Encore une fois, nos émotions ne sont pas une fatalité. Si le moment est venu de vous bichonner à nouveau, vous pouvez moduler vos émotions sur une fréquence interne, à la poursuite d'une harmonie bien méritée en quelques séances.
















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